“Une femme a besoin d’indépendance, pas d’égalité”
– Coco Chanel
Nos missions en matière d’égalité et de lutte contre les violences sexuelles et sexistes sont multiples, et il n’est pas inexact de dire qu’un travail d’ampleur doit être mené à l’Université des Antilles, mais également dans l’ensemble du monde de l’enseignement supérieur vis-à-vis de ces thématiques.
Une première action avait été conduite en 2021 : une série d’ateliers et de webinaires sur le harcèlement sexuel, à l’occasion des ateliers Réinventons l’UA
Cette action n’était que la première parmi une série d’autres qui s’inscrivent dans un plan d’action ambitieux pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
Plan d’Action de l’UA
Obligatoire dans la fonction publique depuis la loi du 6 août 2019, ce plan d’action s’insère en harmonie avec le plan national 2021-2025 de lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur et la recherche.
Au total, 59 mesures réparties en 21 blocs de mesures selon 5 grands axes :
- Gouvernance
- Évaluer, prévenir et, le cas échéant, traiter les écarts de rémunération entre les
femmes et les hommes - Garantir l’égal accès des femmes et des hommes aux corps, cadres d’emplois,
grades et emplois de la fonction publique - Favoriser l’articulation entre activité professionnelle et vie personnelle et
familiale - Prévenir et traiter les discriminations, les actes de violence, de harcèlement
moral ou sexuel ainsi que les agissements sexistes (création obligatoire d’un dispositif
de signalement et de traitement des violences sexistes et sexuelles et des
discriminations)
Chaque mesure est associée à un ou plusieurs indicateurs formels permettant de monitorer précisément l’avancée du plan d’action. Ces mesures et ces indicateurs sont rassemblés dans le tableau suivant, régulièrement mis à jour :
Prévention des discriminations
Dans l’enseignement supérieur et la recherche, pour certaines disciplines comme les sciences humaines et sociales, les discriminations sont depuis longtemps un objet d’étude. Ces situations sont susceptibles de se produire dans de nombreux contextes, en particulier sur le lieu d’étude ou de travail. Pour les établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche, la prise en compte de ces agissements s’est accrue ces dernières années avec le renforcement des obligations légales. De plus, au titre de leur responsabilité sociétale, les établissements doivent offrir une protection à l’ensemble de leurs usagères et usagers (salarié·e·s et étudiant·e·s) ; ils peuvent aussi jouer un rôle dans la lutte contre les discriminations grâce à des partenariats locaux, mais aussi en encourageant la diffusion des connaissances et des résultats de la recherche sur le territoire.
La récente loi de transformation de la fonction publique de 2019 contribue à cette dynamique nouvelle, qui diffère du secteur privé où l’introduction du droit à la non-discrimination et son corollaire en gestion, le management de la diversité, ont conduit les entreprises à se préoccuper des discriminations dès le début des années 2000.
C’est dans ce contexte que la CPED (Conférence permanente des chargé·e·s de mission Égalité-Diversité) et l’Association Française des Managers de la Diversité (AFMD) se sont associées, avec le soutien du Défenseur des droits, du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), et de JuriSup (réseau professionnel des responsables des affaires juridiques de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation) pour réaliser ce kit à destination de tous ceux et toutes celles qui souhaitent ou doivent s’emparer de ce sujet en tant que personnel, étudiant·e d’une école ou d’une université, ou encore partenaire de celles-ci pour œuvrer ensemble à la prévention des discriminations dans l’enseignement supérieur et la recherche.
Ce kit ne prend pas en compte toute la variété des établissements de l’enseignement supérieur, et il s’adresse avant tout au secteur public.
Pour télécharger ce kit, rendez-vous sur la page des Ressources
Affiches de préventions contre les violences sexistes et sexuelles, le harcèlement et cyber-harcèlement